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mercredi 2 mai 2018

pour la page 110 - poésie insoumise



En publiant le précédent billet, je ne pensais pas le proposer pour la page du vendredi.

Mais certaines d'entre vous, se prenant au jeu, ont  déjà écrit des textes.



Alors, je profite de cela pour officialiser la poésie insoumise comme étant le sujet de la page 110 (et ainsi m'accorder un repos bien mérité.)




vendredi 27 avril 2018

Poésie insoumise





Ici Radio "Autonomie" en direct de l’émission 
"Poésie insoumise" *


"Les électrons libres parlent aux électrons libres"



On nous informe qu'au Kénya ou serait-ce au Gabon, selon un certain « Euplecte », sans doute un Philosophe grec installé là :

« L'Euplecte à croupion jaune, comme la guêpe (Pas folle la guêpe !) lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour. »

Je répète:

« L'Euplecte à croupion jaune, comme la guêpe, (Pas folle la guêpe !) lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour. »



Certains se demande ce qui se mijote…

Je ne sais pas ce que donnera la prochaine fois, mais nous assurons la personne chargée de tendre le filet de notre totale compassion.

Clique donc Copine,
Clique donc Copin
Et sur ton ordinateur
Haïbun créeras

Sans aucun doute
 Ah Ah Ah...



J'ai fait de la récupération de commentaire :

Ici Radio "Autonomie" dans l'émission "Poésie insoumise", notre radio crochet
"Les électrons libres parlent aux électrons libres":

On nous informe qu'au Kénya ou serait-ce au Gabon, selon un certain "Euplecte", sans doute un Philosophe grec installé là :

"L'euplecte à croupion jaune, comme la guêpe (Pas folle la guêpe!)lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour."
Je répète:
"L'euplecte à croupion jaune, comme la guêpe, (Pas folle la guêpe!)lorsqu'il aperçoit le piège sait faire un détour."

Nous assurons la personne chargée de tendre le filet-piège de notre totale compassion et sommes très heureux de son sourire final plein de sagesse.

Bravo et merci à tous les protagonistes pour avoir su faire preuve de tant d'inventivité.
 
À présent, écoutez vous l'avez bien mérité. AD




jeudi 26 avril 2018

P 109 Haï Boum !!!




Avertissement au lecteur égaré sur cette page.

Il était une fois un haïbun qui rêvait d’être un oiseau, un Eulecte à croupion jaune immortalisé par Carine Noushka.        C'est lui, juste en dessous.


 Photo Carine Nouska (toutes les photos de son journal facebook dont cette série sur l'Euplecte à croupion jaune)

Pauvre Eulecte ! Voilà que l’Herbier allait le retrouver en France avec des vers comme seulement là on sait les faire, brandissant son croupion jaune comme un bouclier face à l’adversité qui frappait la page.

« Le défi : on se lance en commençant par « il était une fois » et en poursuivant par un blablaïbun digne de Basho. »

« Ben voyons ! »

Un calvaire pour de pauvres brins pris en otage ?

 « Tu rigoles ! »

Ici on a l’esprit rebelle, le goût de la liberté et de l’arrangement.
On le revendique.
« On est en France » comme le dirait mon maître de Qi Gong quand on lui demande si l’on peut faire ci ou ça.  
Un peu qu’on est en France ! Non mais !

Allez c’est parti pour une lecture garantie  haïbounbadaboum.

Big sourire, je vous adore.




Donc, il était une fois…


Enfin presque… avec notre «Vieille marmotte»  
« Transfuge et transgressive  (juste en hommage aux œuvres de NOUSHKA que j'admire beaucoup (ses oeuvres, pas Noushka que je n'ai jamais eu le bon heur de rencontrer !) »   a-t-elle écrit, mais tellement bienvenue sur la page que, sans haïbun et sur une autre photo de Noushka, elle a trouvé sa place ici.

Ah, les françaises !


Les ailes camarguaises

 
 









Ce matin,
Je vais
Me déposer, très délicatement
Sur les ailes camarguaises
Et me laisser porter par la Vie,
Jusqu'au Ballet final

Voir tout en bas, le haïbun qui s'est posé, comme un oiseau, sur un commentaire.







Avec Laura, on assume jusque dans le corps du poème. 
Et alors ! qui trouvera à redire ? Certainement pas l'Herbier, il roucoule.


Il était une fois un Euplecte à croupion jaune

Il était une fois un Euplecte à croupion jaune photographié par Carine Noushka au Kénya en février.   

Noir et jaune
Comme un merle
Un petit merle
Noir et jaune



Il était une fois un chouette atelier d’écriture qui me demandait d’écrire un haïbun ; je ne sais pas le faire ; alors j’ai encore écrit :

Noir et jaune
Comme un pinson
Noir et jaune
Un pinson de Buffon

Il était une fois un Euplecte à croupion jaune
Un Euplecte
Qui flatte les esthètes
Un croupion
Pour la position
Jaune
Pour la lumière







 
 
Avec Jama, on s’approche doucement, sur la pointe des pieds, sans faire de bruit pour ne pas effrayer les oiseaux… et on fait un joli clin d’œil à la fable pour ponctuer en un haïku final plein de philosophie.

  
Il était une fois au pays des oiseaux un chef qui se croyait mieux emplumé que les autres  et qui voulait recenser ses sujets.
Il organisa le concours du plus beau croupion. L’heureux élu gagnerait la plume d’or
Chacun arriva pour montrer son arrière-train.
Rien d’intéressant ; tous n’étaient que petit trou du cul.
Mais un jour un discret au plumage simplement noir, au regard un peu perdu et au bec court mais solide arriva pour se présenter.
Le chef le trouva à la fois timide, benêt et laid: insignifiant.

« Tourne toi mon ami que je te regarde de près. »

Petit noir tremblait en pensant que ce chef devait être porté sur la chose.
Mais le chef fut fort étonné et appela tout son monde

« Regardez comme son croupion est beau ! »

Ces plumes jaunes sont merveille et font si bien ressortir son plumage noir et moiré.

« Mon ami si ton ramage se rapporte à ton plumage, tu es le gagnant du concours de ces bois. » 

Euplecte le petit noir n’avait pas pour habitude de piailler pour ne rien dire.
Il ne chanta pas et demanda simplement un miroir.
C’est  alors qu’il vit, bien plantées sur son croupion,  de magnifiques plumes jaunes.
Il comprit alors combien il était beau et combien il avait d’importance.
Il ne réclama pas sa plume d’or, mais s’envola dans le firmament à la rencontre de ses pairs.

Se reconnaître
N’est pas toujours chose aisée
Savoir s’aimer


jamadrou© 22 avril 18  (A fleur d'image)


 



Avec Marine, l’Euplecte flirte avec une biche sur une musique Manouche.  

La musique est à écouter en lisant.





La musique manouche c'est ici :





Haibun de l'Euplecte

Il était une fois un drôle d'oiseau noir
J'ai cru l'apercevoir posé sur une branche basse, un oiseau bizarre tout noir ponctué de jaune,
je crois bien que j'ai imaginé sa présence dans la fenêtre mouvante des feuilles du marronnier,
mais on m'a dit « tu as rêvé »

Il se nomme
l'Euplecte à croupion
il a un bec blanc

Une nuit d'été, il y a longtemps, j'avais vu (l'avais-je imaginée ?) au milieu de la route bordant la Garonne, qui montait vers les côteaux de Pech David, une biche qui me regardait

La guitare module
j'ai arrêté ma voiture
en pleine nuit

Nous avions fait la fête, j'écoutais des airs manouche qui résonnaient dans l'habitacle, tout était noir autour de moi,
étais-je un peu grise ?

J'en ai parlé
personne ne m'a cru
mais je la vois encore

Cette apparition délicate aux yeux d'ambre ne me quittera plus jamais...





 




Enfin, avec 
ABC, Jeanne et moi-même, un brin de nostalgie pour chanter un Eulecte tout à la fois Petit Prince, Point Virgule et Spectateur.



Il était une fois, un petit prince mélancolique,

Aile jaune bec blanc
ses yeux fixés sur l’infini
dans sa bulle

Tête en l’air disait sa mère, fainéant grondait son père, avait-il peur de s’envoler ?

Ni rêveur, ni fainéant
barrière de la différence -
dur regard d’autrui

Il était une fois, un petit prince mélancolique,

Ouvrez les yeux
voyez comme il est petit
demain peut-être

Il était une fois, un prince qui avait grandi,

Force de caractère
et envie d’être
traçant son chemin de vie

Bravo, souriait sa mère, j’en suis fier, clamait son père, au fil des jours, le prince a lâché la branche et s’est épanoui.







 À la manière d'Aimé Césaire*, vienne l'Euplecte** noir d'ébène au fondement d'or ou de soleil chanter l'histoire se son continent. Vienne l'oiseau chanter l'histoire du monde et pas seulement celle des humains.
Une histoire du monde ?
Vraiment ?

Une nuit du conte
pour narrer l'histoire du monde
n'y suffirait pas

Celle de l'humanité est minuscule point-virgule à l'extrême fin de celle de la terre qui dans l'univers ne représente guère qu'une saison d'enfer ou de paradis.

Vienne l'oiseau sédentaire
chanter ses prairies africaines

la douceur du vent
la beauté de son ciel clair
ses buissons sensibles.

©Jeanne Fadosi, jeudi 26 avril 2018


 





Le marionnettiste


Il était une fois, l’autre côté du miroir.
Les herbes poudrées de rose, de violet m’avaient entraînée ce jour-là, jusqu’au ravissement. J’avais perdu tout sens commun, je découvrais l’invisible.

Un elfe d’herbier
dansait pour un oiseau noir,
leçon de charme

L’oiseau s’était arrêté comme s’arrêtent les oiseaux quand ils sont fatigués de voler, sur la tige d’une plante sèche. Très concentré, il regardait l’elfe d’un œil attentif.

Dialogue muet
entre la terre et le ciel,
une vibration

Ces deux-là me semblaient complices, comme peuvent être complices ceux qui échappent à la menace humaine, du moins pour un instant.

Un instant, un seul
et le temps s’éternise,
tout est si léger.

Le souffle chaud du vent que l’on devine balaye les certitudes. Il ne reste plus rien que l’imaginaire en action, les profondeurs créatrices d’un cœur ouvert sur l’oubli de soi.

Là, derrière l’oiseau,
une silhouette d’enfant,
une apparition.

C’est le marionnettiste des hautes herbes. Penché vers le sol, il fait danser les elfes du grand herbier de la Terre quand les oiseaux sont tristes. Quelle nostalgie dans l’œil de ce petit oiseau marqué de jaune sur le dos.

Sur sa livrée noire
est inscrit le doigt du Soleil,
la distinction d’un Dieu.

Tout en lui est tendresse. Il rayonne d’un amour dont l’unique et impérieux besoin est de se donner, sans attente, sans espoir de retour, nécessité de célébrer la vie tout simplement.  Et, pensant à la dérive humaine de ne donner d’importance qu’à l’économie et aux marchés financiers, en le regardant, je me demande si pour la Terre l’espoir nous est encore permis.

L’amour d’un oiseau
le doux murmure des herbes,
un souffle, la vie.






 
Il nous manquait Serge, arrivé tard ce jeudi ou tôt ce vendredi, mais...
bien français lui aussi, disant : 


« La consigne (le bel Euplecte à plastron jaune de Nouchka) m'a inspiré un conte en « bonne et due forme » (et donc sensiblement plus long que nos productions ordinaires): sans doute rien à voir avec ce qui était attendu ». 



Tiens !  Tiens ! Voyons donc !



Koissi, Ousmi et Bouna

Il était une fois, comme on dit toujours quand on veut raconter les choses sans détours, quelque part sur les terres assoiffées du Gabon, un couple de jeunes gens qui s’aimaient d’amour pourtant véritable tant et si bien que leurs nuits d’amour leur paraissaient toujours trop courtes.
Ils vivaient à l’écart du village, dans une case fraichement bâtie de boue et de paille. Lui s’appelait Ousmi et elle, Bouna. 
Bien qu’ils n’aient pas encore tout à fait la tête à cela, le griot avait, en effet, à peine eu le temps de ranger les instruments de leur noce, Ousmi et Bouna cultivaient déjà leur petit lopin de terre avec le soin requis et le souci de ne fâcher ni les Dieux, ni aucun homme.
Tout de prévenance et de droiture, les mois passaient. Vite, si vite.
ils s’attendaient tous les deux à ce que la vie les gâte, et notamment de quelque enfant, et même pourquoi pas d’une marmaille qu’il nourriraient du fruit de leur peine, de la pulpe de leur courage, du pur jus de leur bonheur.

         Ennemis intimes : Hommes,
         Ce par quoi ils aiment,
         Les fait aussi souffrir.

Sous les chaumes du toit de leur case, ou dans quelque buisson voisin - ma pauvre mémoire l’a oublié ! -, un Euplecte à croupion jaune avait élu domicile.
Ousmi et Bouna le connaissaient bien, l’avaient nommé, comme on fait d’un ami cher : Koissi serait son nom !
Et ensemble, tous les soirs, ils observaient son manège.

On entrait dans la saison des amours volatiles de cette espèce.
L’oiseau en robe noir et pagne citron s’était trouvé une moinelle au goût de son cœur, et comme Ousmi et Bouna il filait une romance.

         Vois-le ma douce Bouna
         Koissi et sa dame
         Sont comme toi, et puis moi.

Tout dévoué à sa femelle en robe alouette, Koissi ne tarda pas à se trouver entouré de becs ouverts : qui criaient « à nourrir, à nourrir », obligé de voler de ci, chargé de longues herbes, de voleter de là, tout encombré de fils trouvés, pour enrichir le trousseau de sa belle, garnir le bec des petits et consolider son nid en forme de coquille ovale et dominée au sommet d’une discrète entrée.

         Et que s’insinue l’envie,
         Le paradis perd 
         Beauté, tendresse et douceur.

Alors, encore trop jeune et sans doute trop fou, Ousmi, un de ces jours où sur la terre d’Afrique la sécheresse court en brûlant tout, trouva à fâcher Bouna ; à moins que ce ne fut elle qui se mit en courroux ? 
Qui sait comment commence les disputes, sait comme naissent les vents !
Comme on fait souvent, en pareil cas, ils se dirent des mots, des mots qu’ils ne pensaient ni l’un ni l’autre, des mots surtout qu’ils ne voulaient pas dire.

Ne reste pas à regarder le ciel, il n’en tombera pas plus de pluie. La terre n’est jamais grosse que de ce que tu la travailles.

Crois-tu, folle, que je sois comme Koissi et que d’un simple fil ou d’une herbe tu puisses m’attacher à cette case.
Crois-tu qu’à cette terre, je ne donne pas déjà tout mon sang et notre eau. Tu ne m’y attacheras pas même d’une autre bouche à nourrir : oui, pas même d’un marmot !
Je m’en irais voir le grand monde, moi ! Je m’envolerai à l’aventure en quête d’une terre où il pleut du lait où coulent des rivières d’or et de miel, crois-moi !
Par malheur, les mots des hommes font plus de mal que les faibles 'siiiip''siiiip''siiiip' ou les petits 'tsip''tsip' des Euplectes.
Ils ne se dirent pas plus ce jour-là. Mais hélas, quand le ver est au fruit, bien malin qui sait en chasser la bête, et ôter à temps la pourriture qui y prospère. Eux ne surent, en tout cas, le faire.

         Nos deux amants voient l’oiseau
         Leurs mots sont entre eux
         En fait, ils ne voient plus rien.

Bouna regarda l’ouvrage de Koissi, le courage de sa moinelle, les cris de leurs petits, becs ouverts à attendre que tous deux les remplissent.
Ousmi, c’est sûr m’aime moins, Ousmi ne m’aime plus. Ousmi m’a peut-être finalement jamais aimé, c’est cela, c’est même certain. Ainsi va l’esprit de Bouna, ainsi vont nos folies !
Heureux Koissi, tu sais au moins pourquoi tu vis. Moi, je ne sais pas. Bouna m’en veut, c’est sûr ! De ne pas lui donner les enfants qu’elle attend. De ne pas savoir faire la pluie, de ce que la récolte est mauvaise, je le sais ! Et le travail est si dur, et les plats de millet si vide qu’ils n’en nourrissent plus personne, fussent-ils voleurs ou gens de bien.
Elle n’attend sans doute rien de mieux que je m’en aille, et trouve ailleurs ce que je ne peux lui donner en restant. Je partirai donc et chercherai quelque pays de pluie, où goutte du ciel des perles de lait et coulent des rivières de miel, où se trouve peut-être un homme médecine qui me fasse aussi fécond que Koissi. Je téterai du lait du ciel, et de l’or des rivières. Alors Bouna m’aimera, et je lui offrirai tous les boubous qu’elle mérite.

Comme l’Euplecte à croupion
Quand finit, d’amours,
la saison, Ousmi s’en fut. 

Un beau matin, en s’éveillant, Bouna trouva vide sa couche et sa houe oubliée contre le mur, alors elle sut. Il était parti.
Et, bête, attendant la bonne heure, elle ne lui avait rien dit, rien dit de cet enfant à naitre. Inutile maintenant l’enfant qui gonflait lentement ses flancs. Inutile, tout !  Puisqu’Ousmi n’était plus là !
Sous les chaumes du toit, les petits sortis du nid, Koissi lui aussi était parti. La moinelle seule était restée, laborieuse comme toujours.
Que deviendraient-elles, toutes deux, solitaires ? Que deviendrait-elle, Bouna ? Et Ousmi, vers où le guideraient ses pas ?

                  Serge De La Torre
Pour lire la suite de ce conte, retrouvez dès vendredi 4 Avril , Koissi, Ousmi et Bouna, en suivant le lien vers :
https://instantsdecriture.blogspot.fr/




Voulez-vous que je vous dise ?  J'ai adoré cette page, j'en zig zag encore entre rire et tendresse, entre humour et sagesse (qui sont synonymes n'en doutons pas). 
On s'approche du Haïbun, non ? Et la prochaine fois vous allez voir ce que vous allez voir (lire). 


Haï boun, boum ! splach ! wizzzzz !


Bon week-end 

 
Il était une fois une Vieille
mot qui n'a rien de péjoratif dans ma langue, *
une Vieille qui avait chopé un virus !
que buvait-elle de l'eau contaminée d'abord ?
Ce matin-là, ça l'a démangé très fort ce truc en "ite", cette terminaison des mots qui signifie la présence d'une inflammation aigüe. Comme par exemple : gingivite, conjonctivite, flemmingite .. et coetera.
Clique donc Copine
Et sur ton ordinateur
Haïbun créeras
Elle fit donc tout bien comme on le lui avait expliqué, regarda longuement le petit passereau au croupion jaune. Certes, il ne s'agissait pas d'un euplecte monseigneur, ni même d'un euplecte franciscain. Pas même d'un euplecte longue queue ou bien celui des montagnes. Mais tant pis.
D'un petit moineau
Taché de jaune au croupion
jaillit un soleil
Et toute la journée en fut illuminée !

©FrançoiseIsabel


dimanche 22 avril 2018

Proposition 109 - On conte !




Quand j'ai vu cette photo de Carine Noushka (parmi d'autres tout aussi belles),  j'ai tout de suite pensé à l'image d'un conte.

Il m'est venu ces mots :   "Il était une fois..."
Alors je vous propose de commencer par eux et
de raconter l'histoire avec un haïbun. 

Là je sens que certains vont me maudire ou d'autres penser :
"Elle devient vraiment trop directive !"  

Après une semaine extensible sur 15 jours (on sait tirer le temps ici), libre, libre, libre, voilà une semaine ficelée entre mini-proses parsemées de haïkus ou tankas.
Le texte peut s'étaler sur une longue, longue, longue  inspiration.
Et on joue le jeu !  Cela vous convient-il ? 

Rendez-vous vendredi pour la découverte d'une nouvelle page très herbacée.

 Photo Carine Nouska (toutes les photos de son journal facebook dont cette série sur l'Euplecte à croupion jaune)

Euplecte à croupion jaune - Yellow bishop - Euplectes capensis - Kenya, Maasai Mara, 2018/02 - Nikon: D500 + 200/500 mm Distance au sujet: entre 13 et 15 m.


Merci Carine pour ces photos qui toujours font rêver.


Remise des textes de haute préférence avant jeudi
herbierdepoésies@free.fr


 

vendredi 20 avril 2018

Page 108, Libre, Libre, Libre !






Je la connais bien celle qui peint là !

Elle est libre, complètement nature
Elle ne sait plus ce que contrainte veut dire
Elle porte une salopette  de peintre pour aller au restau
Et elle commande du printemps en rouleau
Elle porte un tablier de jardinier
Pour peindre la vie au chevalet
Et le petit cheval galope dans la prairie
Elle sourit à Jeanne et à Jacques
Quand ils lui disent :
 « Le vrai jardinier s’incline devant la pensée sauvage »
Des pensées elle en a plein la tête
Alors elle les sème ses pensées sauvages
Ainsi elle aime d’avantage.
Elle jardine chaque jour
Et peint chaque nuit
Et s’incline quand l’aube arrive
Elle remercie.

jamadrou





OiSeau LiberTé


Oiseau du ciel
Pulsion de vie
Toi qui n'a pas d'entraves
Vole sous les nuages
Emportes la rythmique
Des musiques qui nous hantent
Fais planer nos rêves
Au delà des mers
Vers les sables du désert
Tes espaces sont sans limites
Ta route sans frontières
Ton voyage impérial
Tes nuits belle fortune...

Nos peines sont violentes
Nos jours comptés
Tu élèves nos espérances
N'oublie jamais
Vers nous de revenir
Pour nous chanter
Ta LiberTé


© marine Dussarrat










À bout de souffle

Hier soir, je suis sortie "à bout de souffle" d'une séance du film "Noces."
C'est beau et terrible. Baudelaire ne disait-il pas que la beauté ne peut qu'être terrible?
Un film ou tout œuvre d'art ne doit-elle pas nous laisser "à bout de souffle"?
"A bout de souffle" de bonheur, de désir, de plaisir, de beauté ou de souffrance.
"Noces" est comme une tragédie grecque, ça doit mal finir mal même si on espère,
Avec un coeur de midinette que l'amour va triompher mais c'est le drame qui gagne.
"A bout de souffle" comme le film de Godard que j'ai regardé à minuit à la télé.
Jean Seberg  dont la coiffure dans ce film a inspiré la mienne, Jean Seberg, la joyeuse
Jean Seberg dont j'ai lu il y a peu l'histoire du mariage avec Romain Gary.
Jean Seberg dont la mort tragique est entourée de mystères ;Gary  qui se suicide.
"A bout de souffle", Godard, Belmondo, Truffaut et la Nouvelle vague.
La brouille entre Truffaut et Godard, Belmondo dans "La sirène du Mississipi"
De Truffaut. Mon réalisateur préféré. "About de souffle" quand il reçoit le César

Pour "Le dernier Métro": plusieurs Césars avant de mourir d'une tumeur au cerveau.

Laura VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com







Fêlures

Je me noie dans cette mer et ce ciel qui ne font qu'un, dans cette couleur de joyau et de colère.

J'entends les sanglots désespérés du petit garçon de sept ans, je revis sa terreur de l'eau, la dureté de son père l'obligeant à vaincre sa peur "comme un homme" et l'entraînant dans la mer jusqu'au cou.

Je me revois, toute jeune tatie restée sur le sable à surveiller ma filleule d'à peine deux ans.

Masquant la scène de ma frêle silhouette à la blondinette occupée à faire des pâtés.

Trop loin heureusement pour entendre les pleurs de son frère.

Souvenir de la première fêlure d'un modèle idéalisé.

©Jeanne Fadosi, jeudi 12 avril 2018
pour l'herbier de poésies 108 sur l'image de la proposition 104

"Quoi qu'il arrive : n'en faites jamais une affaire personnelle !"
Billet d'humeur de Noëlle Bréham du vendredi 10 juillet 2015 : Laissez dire !
lien vers la chronique !

lien vers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies










Que viennent les grands vents, et je veille ….
Écoutant, la nuit, les bras des arbres, battus de blizzards.

Alors, derrière mes yeux clos,
S’élaborent des symphonies de couleurs fades
Posées sur les voiles sans substance du temps.
Et s’élèvent d’involontaires imageries…

Elles dessinent des sortilèges auxquels riraient les enfants :
Folies qui fusent et filent portées pat les bourrasques :
J’écris sur les ailes d’oiseaux imaginaires
De pompeux mensonges d’espoirs
Que personne ni n’entend, ni n’écoute,
D’ambitieuses sentences où hisser mes pas.

Puis se tait l’Inutile flot de paroles futiles
Au cœur vivant desquelles tonne
Le Silence caché sous des nuages d’ouate ;
Et déjà se grave des vœux de paix,
Qui, en moi, un instant, jouxtent au tonnerre de canons :

S’y racontent, comme on crie sa peine,
Comment chacun huile à l’infini sa colère,
Ce soc carnassier du labour des hommes,
Cette folie aveugle de son élan sans pitié.

Ne me reste plus qu’à percevoir dans la pause de la tempête
L’annonce d’un droit futur, pour tous, à une vie plus pleine.

Serge De La Torre  Le 17/04/2018
https://plus.google.com/+SergeDeLaTorre
http://decoeuretdencre.blogspot.fr/








Nous pressons le pas
sous l'arbre une menace
crottes de pigeons.

 Adamante Donsimoni