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vendredi 3 février 2017

Nouvelles du train de 00h002



Le train de 00h002 n'est pas encore entré en gare de l'Herbier.

Selon toute vraisemblance, le train est bloqué dans les Alpes.
Retard des passagers, 
panne printanière  causée, selon nos sources, au réveil des marmottes 
et au vol des crêpes qui ont bloqué durant la nuit toute visibilité sur les rails.

Le trafic reprendra à d'ici la fin du jour.

Ah le trafic !!!!



et... pour saluer le printemps qui pointe le nez au cœur de l'hiver


Bonne année du Coq !




mercredi 1 février 2017

Entrons en gare avec la proposition 64





Claude Monet - la gare St Lazare - 1887


Comme d'habitude, haïku ou prose, aucun effet de style, toujours plus de simplicité. 



Je vous confirmerai la réception de vos textes, alertez-moi si vous ne recevez rien.
Belle fin de semaine et à très vite. Encore merci de votre présence ici. AD








Règles de l’herbier




vendredi 27 janvier 2017

63ème voyage au pays de l'Herbier

 
Et voici les impressions de voyage dans l'image, ô combien bucolique,  de Françoise. Un vrai bonheur à partager sans modération.

Merci aux participantes et à notre ami Serge de la Torre qui a pris un instant pour me faire part de son impossibilité à participer.




Que la Marmotte me pardonne,
voilà que j'ai eu envie de refaire un cadre (virtuel)
Une sorte de papier cadeau en quelque sorte.
 
"J'implore ton pardon, Ô grande Marmotte, si ce dernier n'était pas à ton goût." AD






Miel de Louvre...


Dans un musée
Rêver, il y a de quoi... !

Si j'étais p'tite abeille
Ce tableau ci
Me ferait de l'oeil...

Océan floral
En grappe de couleurs
Ô butiner jusqu'à l'ivresse...

Saupoudrée de pollen
Jaune or
Chargée comme une mule...

Bourdonnante de plaisir
Ne pas déranger
Ou dare-dare, je pique !

Miel de...
Louvre, quelle classe,
Impayable...

Miel de Louvre
En épicerie fine
Pour Joconde seulement...

Rentrer dans un musée
Entrer dans ses chefs-d'oeuvre...









Mon pays

Mon pays ce n’est pas un pays c’est l’envers
Ma prairie ce n’est pas une prairie c’est un rêve
Mon ciel ne n’est pas un ciel c’est la bise glacée
Dans la floconneuse cérémonie
Où le givre au vent se marie
Dans ce pays de taches
Rit l’immensité qui se fait ciel ouvert
Je veux dans le froid être solitaire
Je veux rêver de couleurs extraordinaires
Je veux croire aux pouvoirs de l’air
Je veux voir l’endroit quand tout est à l’envers
Je dépose sur le lac gelé l’oiseau de la paix
Je dépose sur ma prairie rêvée les fleurs d’un paradis
Mon pays c’est l’envers et dans un ciel d’hiver mon cœur est en été.

(des mots soufflés par Gilles Vigneault)






L’oiseau facteur
Tenait en son bec
Des messages
De paix

Semant son courrier
Pour effacer les ombres
De nos taches
De vie

Feu et sang
Fleurissaient coquelicots
Coups et bosses
S’épanouissaient bleuets

L’oiseau facteur
Ne coloriait que…
Le beau temps !








Les Saisons succèdent aux saisons ...
La Glace est rompue. Fusent les couleurs et les rires. Riches et chauds.
Puis à nouveau le Silence.
Les saisons succèdent aux Saisons .









Regarde
Chaque année la prairie fleurie
Nous offre ses couleurs

Écoute
Le vent joue de la harpe
Dans les branches
Le ruisseau murmure
Entre les touffes de cresson
Les butineuses vibrionnent
Sur les fleurs

Respire
Le parfum des jacinthes sauvages

Et le ciel as-tu vu le ciel
Comme il se moque de nos soucis
Sous les nuées cette forme blanche
Un ange certainement
Nous invite au voyage

Prends ma main
Et partons ensemble
Le soleil brillera
Tant que nous serons deux







                  Ce n'est pas un brin d'herbes folles
qui met de la couleur dans l'hiver gris.
C'est bien plus !

Une gerbe de toutes fleurs
généreuse, chaleureuse,
une moisson de soleils
et de flammes à foison
un doux tapis d'herbe et de mousse.

Et dans le ciel bleu océan,
l'ange gardien de la raison



 





Le chant des coquelicots

Joie fleurie des collines
où dansent les oriflammes
Il danse,le vivant
cette vague impérieuse
qui repousse la mort
Les blés sont mûrs
et la terre odorante
Sur le rythme bleuté
des sources indomptées
miroirs secrets du ciel
on perçoit un murmure
le chant des coquelicots
qui souffrent sous le vent








De fleurs, d’herbes et de ciel


Je suis le chemin des fleurs jusqu’au ciel duveteux. Chemin des framboisiers qui dépassaient la tête de l’enfant aux yeux pleins de cette lumière des choses du bonheur. Pas de vent, pas de tempête, aucune menace, sous ce ciel de joie où fuse un oiseau, mi-ange, mi-dragon. Les couleurs s’enchantent et dansent vers l’horizon leur mélodie de nature.

Le chant des herbes
une débauche de verts
caresse les fleurs

Le murmure de l’eau nourricière fait reverdir la terre. L’eau, toujours attentive à dispenser la fraîcheur indispensable à la vie est présente partout. Rien pour troubler la paix jaillissante et communicative, ici le temps s’oublie dans la vibration de ce qui est à sa place.

L’instant se donne
à peine un souffle de vie
et le silence

Les liens de l’amour se tissent simplement dans l’absolu schéma de l’épanouissement sans désir ni question. Les parfums s’offrent pour le grand bal de la pollinisation et chacun trouve, agit et s’accepte selon sa nature.

La voix du miel
éperdue de pollen
vibre à l’infini

Chaque chose, chaque être profite de l’instant offert sans penser ni à hier ni à demain, il n’est aucune place pour l’inutile. La vie s’offre dans la vibration de l’essentiel, on la reçoit, l’accueillir est la seule voie vers la liberté.





Je crois qu'il a rêvé
Dans la glace et la brume
De batifoler dans la prairie
Recouverte de fleurs légères
Multifolles, multibigarrées
Odorantes et valsantes
Sa petite truffe en émoi
Il a rêvé je crois
D'un printemps tourbillonnant
Un matin de janvier frigorifié.

Marine D    http://emprises-de-brises.over-blog.com 





dimanche 22 janvier 2017

Proposition d'image pour la page 63



Un internet capricieux, mais parait-il désormais fiable, espérons le.
Un vendredi blanc donc, j'en suis désolée, mais...

Voici pour vendredi prochain une œuvre de Françoise Isabel
une invitation irrésistible au voyage.













dimanche 15 janvier 2017

Boum et patatras, page 62 la voilà !








Privée d’accès internet tu seras !
Privée d’accès internet je fus !
Mais la magie est revenu et mon clic soupire.


Alors, vite vite vite ! je publie cette page qui commençait à s’ennuyer dans les tuyaux de mon ordinateur.
Une belle page, visionnaire, si on se réfère à la verve de notre amie la Marmotte, verve d’entrée en matière que j’ai conservée (en un temps record...) pour le plaisir, alors :


« Boum et patatras »
La voilà !




Eh bé ! Dame Donsimoni ne nous rate pas cette fois-ci. En un temps record créer un haïbun !

Haïboun Haïkou
La la Ta Ta Prose
Haïkou HaÏboun

Boum et patatras. Ce ne sera pas en mode flaubert : je rature, tu ratures, nous raturons. Ni en mode proust : Plus c'est long mieux je me porte . Alors, excuse-moi, cher Totor Hugo, je vais faire en mode pochade, comme toi.

Donc :


Mon Sieur Herr Hugo
Devant vous je m'incline
L'aquarelle, elle est belle

Oui. C'est un peu tiré par les cheveux, mais cela fait partie du jeu, n'est-il pas ?
Des châteaux en Espagne, il y en a beaucoup sous la voûte des cieux.

Victor, à l'école
Tu m'as cassé les pieds grav'
J'ai mémorisé

Et voilà qu'aujourd'hui je tire encore la langue à faire un Haïbun inspiré de tes barbouillages. J'exagère il est vrai.

Barbouillis si c'est
Il est bien rondcentriqu'et
Fort en expression

Les racines de l'Homme prennent vie dans la glaise. Son centre est bien dans l'Imaginaire foisonnant couronnée de clarté. Et toujours dans vos tons préférés, Herr cher Victor Hugo.

À l'aide Wagner
Il est bien votre copain
Ce cher Victor Hu ...
Go ! c'est parti !

https://youtu.be/AcekLCkaP0A
Françoise, 11 Janvier 2017



Le manoir hanté...


Il était une fois
Un manoir et son escroc
Au milieu de nulle part
Isolé, perdu si tant
Qu'il fit le bonheur de ce diable d'homme...

« Lugubre cadre
pour les oeuvres d'un Landru
Femmes au foyer »

Triste arbres
Triste cieux, triste manoir
Triste tout
Laissés aux fantômes
De ces femmes assassinées...

« Compagnes séduites
les descendre à la campagne
Paix à leurs cendres »

Ce qu'il en désirait Désiré
Ce Barbe Bleue de Gambais
Laid dessein que le sien,
Leur bel argent,
Biens mal acquis ne profitent guère longtemps...

« À la guillotine
malgré l'absence de cadavres
Rhum et cigarette »

L'aumônier : « Mon fils, croyez-vous en Dieu ? »
Landru : « Monsieur le curé je vais mourir et vous jouez aux devinettes ! »


jill bill




Dans la jungle la plus impénétrable, dans la forêt la plus désolée, se trouve un château de conte de fées, un château oublié où dort depuis des siècles une princesse mendiante, sur tant de rêves et d'utopies perdues.

je sens ta main si menue
petite mandigotte
me conduire à ta clairière

Jeanne Fadosi






Pour parler d'un esprit dans la brume, choisir un fond blanc, placer au milieu une estampe grise, cotonneuse et floutée, "l'estompe" de vos châteaux en Espagne.

Pouvoir dessiner
Libère l'esprit embrumé
Bien mieux que les mots

jamadrou

 




"Au loin, château caché, palais endormi d'un conte de fées.
Ici, rideau de troncs, frênes élancés aux ramures en plumeaux.
Partout : flouté de brume et nuages éclairés. 

Sépia noirci de suie, le regard s'y perd dans la beauté d'un âge passé"
  
Serge de la Torre 



 



Mille et une nuits
Le palais dort encore
Bonnet de crème

Sur la pointe du tronc
L’arbre domine
Chapeau hautes-feuilles

Sol noir et ciel clair
Capeline d’aube

ABC 






Blanchi sous le harnais
auréolé d'étoupe
arbre fantôme

Il avance sur le chemin qu'il connaît bien, l'odeur de terre mouillée et de mousses envahit l'espace, le froid piquant lui lacère la peau, au loin les tours d'un château se profilent derrière la ligne des grands arbres, il soupire, une fois de plus il espère un miracle, revoir son visage, son sourire et entendre le son de sa voix douce...

Le ciel se charge
le paysage se couronne
d'un gros nuage blanc

marine D



 




Il revient
Il a cheminé si longtemps qu'il en a oublié les bruits du monde
Il a suivi le fleuve des jours et des jours
Il a traversé des prairies se repérant au soleil
La forêt est là

Au pied d'un arbre
Enfin il se repose
- L'aube murmure

On lui a dit que lorsque le bois s'éclaircirait
Il verrait les murailles de la ville
Le château et son donjon
Un nuage en forme de cheval blanc plane dans le ciel
Comme le fantôme  de ses amis perdus à la guerre

Plus aucun bruit
Est-ce bien une victoire
Que ces ruines

Josette







Le cercle des spirites disparus

Leurs mains unies sur la table, appelant l’esprit caché dans le bois, ils se concentrent. La nuit vibre alentour et l’instant se fait lourd. L’heure est au spiritisme.

L’esprit a frappé
il transmet les images
d’un château hanté

La table gémit, la table se secoue, l’esprit, qui est bien là, frappe et frappe encore. Un délicieux frisson les traverse. Les voici qui tricotent une sorte de chapelet arboricole teinté des forces des ténèbres, c’est bon comme une nuit sans lune.

L’au-delà rugit
et brusquement, tout cesse
la sidération.

Adamante D







Je n’avais pas reçu la participation de Balaline mais, en visitant son blogue je l’ai trouvée. Je me permets donc de la rajouter ici, j’espère qu’elle en sera d’accord.


Sous les frondaisons sombres, le chemin d'ombres nous conduit aux mystères.
Superstition, croyances, sciences de l'étrange..... Où sont tapies toutes nos peurs
ancestrales ?

Château- fantôme
Délivrance de l'aube
Le cri s'est tu

L'image se délite. Le loup gris s'est enfui. Seul le matin subsiste.

Balaline 
http://balaline.eklablog.com 


 



mercredi 11 janvier 2017

Victor Hugo pour la page 62


Un peu en retard, pour vendredi prochain, je vous propose ce dessin de Victor Hugo (source bnf)

En haïbun (prose brève et haïku), cela vous tente ?


Un dessin de Victor Hugo


vendredi 6 janvier 2017

Découvrons la page 61


Avec un peu de retard, entre deux mouchoirs, voici enfin la page attendue
qui a maturé durant les fêtes.





 

Tu seras énorme et pataud
Tu ne répondras plus quand nous t'appellerons
Tu seras devenu sourd
Tu n'auras plus envie de te cacher dans des endroits impossibles
Tu ne bougeras que le moins possible
Je n'aurai même plus à t'interdire
Même si cela me plaisait secrètement beaucoup
De jouer avec mon stylo
Tu ne seras plus imprévisible
Se tairons les notes du piano
Tes beaux yeux bleus seront mi-clos la plus grande partie du jour
Sur tes rêves
Tu rêveras que lorsque tu étais plus jeune tu étais souple
Tu te souviendras que l'on te croyait au bout du jardin
Jouant à cache-cache avec le romarin
Mais non fripon tu étais derrière elle
Toujours sur ses talons
Tu n'espèreras plus le moment du repas
Tu n'auras plus faim
Tu supporteras mal les visites
Tu souhaiteras que les enfants s'en aillent vite
Pour reprendre le cours de tes songeras-tu à elle .... Elle sentait si bon
Tu ne sentiras même plus son parfum
Tu t'éteindras un jour sans crier gare
Tu délaisseras ton fauteuil préféré la cheminée sera orpheline
Je pleurerai
Je te mettrai en terre au pied du grand saule pleureur
Tu n'y grimperas plus
Et j'écrirai cette épitaphe
<< Tu reviendras, tu me l'as promis >>

Françoise   
 http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com








Au bord du chemin
Soudain un brin d’herbe
M’interroge

Je ne comprends pas sa question
est-ce pourquoi, est-ce comment ?

Tu m’as cru faible
Pourtant je suis ici
Bien avant toi

Tu n’existeras plus
que je serai toujours là


Josette







Esprit du jardin

Mouvantes et alertes
Toutes papillonnantes
Elles ondulent du croupion
En revenant de l'école
Elles ont appris par coeur
La règle de trois
Le participe passé
La table de 9
Le théorème de Pythagore
Tout ce qui leur servira dans la vie
Un peu, beaucoup
Et pas du tout...



&



Fines herbes amies de la mousse
Une averse les ont surpris
Courbées et encapuchonnées
Herbes de rien
Herbes de vie
Flottant sous la brise
Elles mouillent les fourmis
Régalent les chenilles
Font tinter le jardin
Ravissent les lutins
Au petit matin

http://emprises-de-brises.over-blog.com






Au ras des pâquerettes
toute une vie minuscule :
La Vie Majuscule

image accueillante
sur mon clavier du lundi
doigts à la volée

©Jeanne Fadosi






Pace et salute per voi...

Entre le vert
De l'espoir
Et la déception
Qui l'a tarie...
Entre l'homme debout
Et l'homme qui se courbe
Se couche...
Être le blé en herbe
Plutôt que le brome...
Voir le bleu
Dans les nues
Voir le rose
A sa porte...
Que chaque matin
Se porte tel un dimanche,
L'avenir est chose floue
Le lendemain
Juste se devine,
Dieu en dispose...
L'herbe n'est point
Plus verte ailleurs,
Chaque retour du 25 décembre
Laisse espérer
Le meilleur des mondes
Mais c'est à nous
Adam et Eve
Qu'il incombe
D'en faire un paradis...


jill bill







Souffle de bise
Pour vent frais
Effluve d’un parfum
En murmure câlin
Accroche ton cœur à l’herbe des prés

L’air est léger
L’esprit volage
Caresse la brume

Sous le premier rayon du soleil
En espace vert
Le jardin est un voyage
Danse au son de tes rêves

Les elfes de la nuit s’estompent
Les fées s’abandonnent au jour
Éveille tes sens à l’aube naissante


ABC 








Épis fanés
Épiphanie
Ils ont foulé ces herbes
ils ont foulé le sable
ils sont venus de loin
ils ont dans les mains
le présent pour l'offrir au futur de l'enfant
Sous leurs pas
l'herbe sèche a baissé la tête
elle s'est prosternée
Ils sont passés
l'herbe a relevé la tête
des pousses vert tendre ont pointé
Espérance d'un renouveau
Le temps ne passe pas c'est nous qui passons. 
 
http://jama.e-monsite.com
jamadrou © 6 janvier 2017







" Une libellule, gracile ;  les  brins d’herbe sèche,
Herbe vivante parmi d'autres: infime différence,
Frrrt ! La vie a la transparence d’une aile".

Serge De La Torre

https://plus.google.com/u/0/+SergeDeLaTorre


Résiste !

Plus d'ombre, plus de vie, plus de cris.
Le silence ravive
la torpeur des jardins.
Sous ses cheveux défaits
la terre se craquelle.
Epuisée d'artifices
de chimie, d'irraison
son monde devient flou.
Le monde devient fou.
Le temps est contre nous
du ciel jusqu'aux racines.
Je t'en supplie:
" Résiste ! "

Balaline
  http://balaline.eklablog.com







Dernière représentation

Dernière représentation
au jardin
les herbes s’agenouillent
craquèlement de rouille
les feuilles
striptease des pommiers
un esprit solitaire
prend un dernier bain de soleil
méditation d’humus
une porte va se refermer
abandon d’aujourd’hui
distance vers demain
hier n’est plus
le magicien du temps
touche et transforme tout
l’instant n’a aucune mémoire.

Adamante Donsimoni