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lundi 28 novembre 2022

Pour la page 210

 La coupe des roseaux - hiver - © Copyright 2010-2022 Jason Bowyer NEAC RP PS

(Veuillez noter le lien avec le titre sous la photo, ainsi qu'elle apparaît ci-dessous. Merci. AD)

Reed Cutters, winter - © Copyright 2010-2022 Jason Bowyer NEAC RP PS


https://www.jasonbowyer.com/default.asp

lundi 11 octobre 2021

Page 181

 


Dessin Adamante




Le cheval de bois

 

 


Je suis un cheval, de bois

Pour carrousel, en rond

Dans les kermesses...

 

Je tourne comme une toupie

A monter et descendre

Jeunes cavaliers sur le dos

Que j'ai bon, contre quelques sous,

Au son d'un limonaire...

 

Je rêve d'en être un autre

Dans un Colorado, de chair et de sang,

Sauvagement libre,

Je rêve, moi l'esclave en chêne né...

 

Y a t'il encore de bonnes fées

De part ce monde,

Ô j'en rêve...

 

En attendant ce miracle

Je reste le cheval de bois

Qui tourne en rond

Dans les kermesses et qui rêve...


Jill Bill

 http://jill-bill.eklablog.com/

 






Sieur chat :

 

 

Douceur matinale d’une vie campagnarde, au petit bonheur du jour, hommes et bêtes s’entremêlent. Sieur Matou guette à sa fenêtre. 


A hauteur de chat

un œil sur la basse-cours 

le coq a chanté


Inspection du jour, il zyeute, gardien des lieux. Indépendant, maître de lui-même plus que des autres, il n’aime rien moins que prendre de la hauteur…


De loin comme de près

animation journalière 

cheval salue poule


Une vie à la Chagall, où sommes-nous ? Seul Matou connaît la destination de ses rêves. Sa place est toujours la même. L’agitation n’ébranle pas sa posture. Son regard porte au loin. Son esprit vagabonde en couleurs…


Voyage rural

au royaume de son félin

manège enchanté


Magie de l’instant : Adamante, en artiste, a entre-ouvert la porte de son jardin d’escapade à l’imaginaire des brins de l’herbier de poésies.


Son dessin en mots

sous le regard des brins

au gré de leur plume

 

ABC


http://jardin-des-mots.eklablog.com/









 

Au château des rêves suaves

 

 

Il est un château complètement inconnu. Vaste, doré à l'or solaire, sa beauté éblouissante le dissimule parfaitement aux regards des hommes. Pourtant, de multiples pièces ouvertes sur l'azur ou le velours nocturne peuvent accueillir une multitude de visiteurs.

 .

Écho endormi

Entre des tours crénelées-

Bulle mystérieuse

.

Mais cet étrange castel est une destination fort appréciée par... les animaux. Chevaux, chats, chiens, biches, etc... Tout le monde cohabite sans problème. Ni faim, ni soif, ni bobos. Ici, la magie règne en maitresse.

 .

Douce éternité-

Au royaume enchanté

L'amour en partage

.

Martine Madelaine-Richard


https://martinemrichard.fr/blog








 

Le cavalier rose


 

Monument Valley

décor des imaginaires

pour cigarettiers


qui voulaient vendre du rêve

et de la crasse à poumons.


Le petit cheval

salue le placide chat blanc

humant l'air impur


il parade pour la bonne cause

au milieu des rubans roses.


Cow Boy solitaire

a troqué son vieux mégot

contre un brin d'herbier


et après une pluie d'orage

fleurs éphémères au désert.


©Jeanne Fadosi, mercredi 9 octobre 2021


https://fadosicontinue.blogspot.com/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
















 

Soleils et fêlures


 

J'aimerais encore sucer mon pouce, mon vieux doudou fatigué câlinant mes joues roses et partir chevaucher mes rêves,

loin, très loin, vers ce pays bleu où s'ouvre le ciel de tous les possibles .


Enfance soyeuse

au bon goût de pralines et de contes de fées

Lové tendrement, Bijou ronronne ses joies


Le temps a fui.

Le livre de contes reste ouvert mais Blanche Neige a déjà croqué la pomme, Cendrillon a perdu son carrosse,

le renard cherche son Prince, les tapis volants commencent à battre des ailes.


Soleils et fêlures

Les histoires se fanent comme les rêves

Nous ne vieillirons pas ensemble


Balaline    9 octobre 2021 

 







Au royaume du n’importe quoi



Comme elle est douce la matinée au royaume du n’importe quoi où chacun observe et médite dans son coin tandis que des chevaliers s’obstinent à vouloir chevaucher le vent


la folie partout

avec ses airs apaisés 

sous le ciel bleu-lait


Une tête de lune tourne le dos à la scène, à quoi peut-elle donc penser ? elle semble si solitaire… Est-elle désabusée où rêve-t-elle cette histoire abracadabrantesque ?


son double sans traits

s’accroche à l’encolure

d'un cheval qui rit


Son chevalier est à terre, vaincu par les éléments. Tout cela semble n’avoir ni queue ni tête, mais c’est pourtant ici l’expression d’une vérité, d’un foisonnement des possibles.


la vie est la lutte

l’abandon et le repos-

quelques yeux se ferment


Deux amoureux dans l’ombre jaune d’une tour rouge semblent contempler leur avenir dans le blanc infini de la constellation du chat, blanc, comme le blanc du ciel


L’amour, et… toujours-

dans un battement de cœur  

deux se réinventent 


La ville. Quelques silhouettes croisées laissent leurs empreintes en formes floues et en couleurs, impressions fugaces qui s’inscrivent au plus profond de soi, racontée d’une histoire sans mots, d’un songe vapeur


Oui, la lune rêve

Elle nous prête sa vision-

Tout est possible.


Adamante Donsimoni

http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/





LE COIN DES RETARDATAIRES


Je mets le lien pour Françoise, j'importerai la suite plus tard, mais comme ça vous pourrez visiter. 

 

http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/2021/10/page-181-de-l-herbier-de-poesies.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail





vendredi 1 octobre 2021

Pour la page 180

 

Coucou les Brins,

Voici une proposition (tardive il va sans dire) pour lundi. Mais si le temps vous manque pour ce lundi, je publierai une seconde page 180 le jeudi suivant. 

 

N'hésitez donc pas à envoyer vos textes comme d'habitude -sans oublier le lien sur votre blog-. 

 

Bonne fin de semaine, et laissez libre court à votre imagination sur cette merveilleuse photo de Marine. Haïbun si le cœur vous en dit.


Photo Marine D


lundi 13 avril 2020

Un dernier mot, un dernier sourire






Bonjour à tous, à toutes,


Tout d'abord je vous invite à re visiter la page 162, la participation de Françoise, la Vieille Marmotte, ayant disparue au milieu de trop d'e-mails sans doute.



Et puis... j'ai été touchée de vos commentaires. Nous avons partagé du bonheur c'est cela que je retiens. Ce n'est pas un adieu, d'ailleurs l'herbier continue sur face book, où chacun publie selon ses désirs et son inspiration. 
Alors, ne vous gênez pas, certains d'entre-vous participent déjà.


Et j’ai lu aussi certains échanges, plus personnels peut-être, mais en commentaire il n'est rien de personnel.  J'ai lu que l'herbier proposait "des défis difficiles". 
J’en suis à la fois désolée et ravie.
Ravie, car la difficulté n'apparaissait pas dans les pages, loin de là, c'est toujours pour moi un bonheur de goûter la qualité de vos écrits au travers de vos approches personnelles.
La variété des styles fait le bonheur du lecteur, et nous avions tout cela.

J'ai lu aussi l'expression « être à la hauteur », je n’aime pas cette expression, parce qu'elle me rappelle trop l'école, et parce qu'elle sous entend l'idée de la comparaison à l’autre. 

J'ai toujours vu l'Herbier comme un lieu de rencontre où chacun donnait le meilleur de soi, et merci, car ce meilleur de vous a éclairé et éclairera encore les pages de ce blog.

Nous n'avons pas à "être à la hauteur", nous avons besoin d'atteindre notre propre hauteur, notre propre rêve, notre désir de réaliser notre potentiel, cela oui trois fois oui. Car se reconnaître soi, non en fonction de l’autre mais en fonction de son aspiration, voilà ce qui importe, voilà ce qui est essentiel. La verticalité n’a rien d’épanouissant, elle crée une échelle de valeur, elle engendre la domination. L’horizontalité par contre permet la cohabitation, l’échange, le partage. 

"J’ai ce que tu n’as pas, tu as ce que je n’ai pas", 
quel enrichissement !

Si je chante, je sais que jamais je ne chanterai jamais comme la Callas, car je ne suis pas Callas, je ne serai jamais la Callas, je suis moi, je veux être moi, réaliser pleinement ce que je fais, je chanterai donc comme moi jusqu’à la satisfaction de mon art. 

Tout cela pour vous dire, que l'Herbier est un sacré livre, que je le relirai encore et encore, et qu'il est loin d'être enterré. 


Bref, il était sans doute temps de mettre le point final, mais en vous le disant encore : merci. Quelle magnifique expérience.

Prenez soin de vous surtout.

Adamante







vendredi 26 octobre 2018

Page 122


KRIST DIMO





Étonnement plus que souffrance
Bandages et charpies
Une douleur prise en charge
Un baume un goutte à goutte qui redonnent espoir
Main sur le cœur
Il écoute sa vie pulser la longue plainte de son pays
Il n’est pas mort aujourd’hui
Juste terrassé par l’irracontable
Il sait déjà qu’il se relèvera
La liberté est fille de joie
Dans ce pays où l'aigle est là.

jamadrou © "Souffrance" le 20/10/18





EN ATTENTE


Elle s'est enveloppée
Dans son manteau de papier
Dans un voile de soie
Elle montre un sein
Qui est là pour nourrir son enfant
Du moins je le suppose,
Je ne vois pas ce nourrisson
Où donc est-il passé ?
Il a délaissé son refuge
Il se sent trop grand
Il a perdu sa maman
Que dois-je penser
De cette absence
Que veut nous dire le peintre ?
Deux petits yeux tout ronds me fixent
Ils m'interrogent
Qui lui donnera la réponse
Y a-t-il une explication
Pour ceux que la vie a blessé ?






        




Néfertiti

Chez le loueur de déguisement, Ida hésita entre...
Momie égyptienne et zombie de cimetière.

En tous cas elle voulait être hideuse, Ida
Pour Halloween,
Cette fête si particulière avec ses gens si hideux
Sonnant aux portes des demeures
Sous la lune, elle-même au teint cadavérique...

Un sort, ou des bonbons !!

Ida hésita et hésita encore...
Momie ou zombie, zombie ou momie...

Vieilles bandelettes en lambeaux
Dernière chemise de la mise en bière,
Toute moisie, plus belle à voir...
C'est beau, aussi... !

Dis-moi Dimo, en dix mots comme en cent,
Lequel m'irait comme une mitaine,
Pour croquer bonbons... ?

On fit l'essayage, même un portrait,
Sur un tout en carton...

Néfertiti, je serai Néfertiti !
Le cri du coeur, ah quand on aime...faire peur ! 




  


Femme en souffrance

Infini qui attire,
Elle aurait dû être éternelle.
N’aura, pourtant, que si peu de temps été.
Femme poseuse ou bien publique ?
Simplement femme : femme simplement !

Corps nu allongé,
Nu désirable et corps déchiré :
Il crie le désir éveillé
Jusqu’à la féminité offensée.

Corps martyr et corps blessé,
Corps battu peut-être,
Corps découpé même,
Délavé par le temps, souillé d’outrages.
Corps griffé aussi,
Entaillé et terni de coulure :
  
Soudain le corps chosifié
N’est plus qu’un collage
Plus qu’une réalité détachée

Visage bandé, visage voilé.
Bouche muette, jeunesse grisée,
Regard, regard triste,
Regard qui interroge
Qui accuse et oblige à penser.

Où est l’amour ?
Où, le respect de l’essence ?
Aimer la Vie n’est-ce pas une forme de prière.










Madame rêve
de voir le monde en couleurs
des sourires sur tous les visages
des enfants riant dans les flaques.

Et si tout a l'air bancal,
son oreille perçoit
docilement le sifflement
de quelques communicants.

Le message s'insinue
dans son cerveau cabossé,
proie sidérée et docile.

Persuadée, rassurée,
elle pense le monde foutraque
comme la normalité.

©Jeanne Fadosi
lienvers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies




paroles
















Elle est ailleurs


Pas de soleil au-dessus du toit. La cheminée a pris visage pour exprimer la sidération et le vent traverse les souvenirs glacés d’un feu depuis longtemps éteint. L’usure a vaincu les formes, déchiré les contours et, dans ses soupiraux, la bicoque délabrée abrite une chimère.
En appui maladroit sur une terre flétrie elle est là, sans raison, abandonnée à l’espace.
Pareille à ces blessés d’un hôpital de campagne gisant hébétés sur leur brancard juste après le combat, elle n’est plus qu’illusion, elle est ailleurs.

Adamante Donsimoni