Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Au nez et à la barbe de l’heure d’hiver, je croque quelques fleurs de soleil.
comme un clin d’œil
à la naissance de novembre
ma p’tite gourmandise
Je suis si tendre sous ma carapace de pierre. Attentive, je goutte aux plaisirs de chaque saison. Depuis des années déjà je copine avec la ramure de pin qui me côtoie. En un étrange dialogue rythmé par les rumeurs du vent et le chant des oiseaux, sans dire mot, nous nous comprenons.
notre vie comme elle va
au cœur de nos échanges
un heureux partage
J’ai vu, en début de semaine, une silhouette qui me ressemblait. Elle m’a croqué du regard et offerte à son imaginaire. Et voilà qu’en quelques écrits mon âme s’anime rejoignant celle de ceux qui, pour l’occasion, auront pris le temps de me contempler.
Il était une fois, au Bois Joli, des spectacles qui valent mieux que ceux de magiciens :
Dans l'entrelacs des branches des arbres, surgissent parfois des créatures étranges, ainsi, sur ce chemin jamais emprunté jusqu'à ce jour que je foulais allègrement... j'y ai rencontré une pierre douée d'un pouvoir magique.
Forêt mystérieuse
d'une fissure de la pierre
jaillissent des fleurs-
Leur jaune ardent est Soleil
leur beauté m'émerveille
Cette pierre a presqu'un visage humain, une bouche, un nez et accroche... même un sourire a ses lèvres.
La pierre enjôleuse
sourit malicieusement-
le génie des Bois
Serait-elle douée de parole, elle me dirait, la vie est pâquerettes et le soleil rit dans le sous-bois.
Dans le sous-bois
où s'éveille le jaune d'or
l'Espoir renaît
Quand la vie trébuche sur un réel immonde, qu'il nous touche de près ou de loin, il est bon d'avoir toujours les yeux ouverts pour accueillir le merveilleux, le Beau et toujours garder l'espoir d'un changement ! Pour cela, il faut garder son âme d'enfant et rêver!
« Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve. » « Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité. » a dit le Petit Prince de ST EXUPERY.
"Le Monde est le miroir de mon Âme… Quand elle est enjouée, le Monde lui semble gai" a dit aussi le Petit Prince !
Sachons donc contempler ce que l'instant présent nous offre dans sa beauté, sa singularité et ayons confiance dans l'avenir et ce, malgré les aléas de la vie car "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir". Ce dicton de Théocrite est si vrai! .
La Vie est belle-
même si "le Monde est Stone" *
cultivons l'Espoir
Le Monde est Stone", Titre d'une chanson extraite de STARMANIA, composée par Michel Berger sur des paroles de Luc Plamondon.
Claudie Caratini - le 05/10/2022
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Une petite fée de jardin
Elle voit les oiseaux se rapprocher d’elle, elle a cessé de douter et libéré les aspirations profondes de son cœur. Elle est redevenue l’enfant émerveillée d’un brin d’herbe, une petite fée de jardin, un minuscule éclat de lumière. Elle est terriblement humaine dans ce monde éduqué et sérieux qui a oublié la nature profonde de l’abandon
dans les bras de l’amour
le moindre souffle se fait joie
la vie chante
Les oiseaux se sont approchés et l’écureuil aussi, jusque-là invisible dans le paysage, un instant d’harmonie sans grande envolée lyrique, sans magie intempestive, sans grand-chose, sinon le fond commun des essences entrées en communion. Alors, émancipés des mots, bondissant jusqu’aux étoiles de toute leur joie d’être, des boutons d’or sortis d’une bouche de pierre froide ont déclaré la vie
Avec la pluie ce matin, elle a la certitude de la paix
Avec la pluie ce matin, elle a la confiance de l’invisible
Avec la pluie ce matin, elle a la certitude de la vie qui unit tout du monde, manifestée sous tant de formes différentes.
Ce grand corps, plus souvent pressenti que connu, est à explorer, à partager. Elle, c’est moi, une pierre polymorphe soudain entrée en paix avec la perception consciente de notre vibration commune, et moi je ressens l’amour infini de la matière sublimée
J'avais hésité un instant à vous proposer ce petit montage fait à partir d'une photo de mon havre Creusois et d'une pierre que j'ai trouvée au cours de mes pérégrinations minérales. En la réalisant je pensais à la fête des morts au Mexique : un flamboiement de couleurs et de chants, une approche tellement proche du vivant qui ne fait pas de la mort ce personnage si redouté du monde Occidental. Je ne regrette pas de n'avoir pas cédé au doute.
Je tiens aujourd'hui à vous remercier très fort pour vos écrits qui me touchent tous au plus profond. Vous donnez à cette pierre (dont je vous confierai l'image de l'autre face une autre fois -et il y en a d'autres car elle est multiple-) une vie particulièrement intéressante.
Quand je la regarde à présent, (a-t-elle conscience de vos écrits ?) je crois percevoir qu'elle s'est adoucie -et ce n'est pas, j'en suis persuadée, une vue de l'esprit-.
Alors merci, merci, merci... et bonne lecture ici et sur nos blogs.
AD
Dans les cimetières :
et un défilé à Mexico, le jour des morts (tambours) :
Assis par terre, l’enfant persévérant s’évertuait à empiler les cubes de son jeu. Il rêvait de gagner la prochaine partie avec ses aînés, avant que toute la famille ne s’esclaffât en criant « Badaboum ! ». Posez la dernière pièce sans que l’édifice ne s’écroule était pour lui un chalenge.
L’un après l’autre
ajuster chaque morceau
il tirait la langue
Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, il réussit enfin à poser tous les fragments. Il poussa un ouf et un « Youpi ! » retentissant. Prenant du recul, il découvrit qu’il avait construit un drôle de bonhomme.
Toucher au but
après des heures d’effort –
ses yeux brillaient
Ravi de son œuvre, il dessina un visage sur l’ultime pièce. Puis, il l’enfouit dans une poche de son pantalon. Il gardait secrètement ce trésor, comme un fétiche. Il le serrait dans sa main… Il s’imaginait déjà, en fin de partie, l’exhiber devant ses partenaires et la déposer triomphalement au sommet de la pyramide en clamant « J’ai gagné ! ».
"La liberté de circulation est le droit pour tout individu de se déplacer librement dans un pays, de quitter celui-ci et d'y revenir. Elle est garantie par l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme depuis 1948. Cette liberté n’est pas absolue et fait l’objet de restrictions."
L'homme qui calcule a décidé de mesurer le temps. La montre mesure le temps, disons qu'elle le compte, mais le temps je crois bien est différent pour chacun de nous ...
Un homme en gris
singulièrement attifé
tend ses bras
en croix peut-être
sans y croire
L'homme de Vitruve de Léonard de Vinci rayonne dans l'espace, dans son cercle tournoyant (et son carré, qui sert à quoi , that is the question...) Wiki je sais en parle. On peut y projeter plein de concepts (dit le poète avec confiance...) tandis que l'homme en gris semble traquer le temps. Il le montre, il l'interpelle...
Veut-il le dominer?
Quelle idée de vouloir arrêter le temps, le diriger, lui qui toujours nous devance et se perd dans le passé à chaque minute, chaque seconde, personne n'a su inventer le temps qui reste immobile selon notre volonté...
Pour Claudie, faute de blog, vous pouvez laisser un message en commentaire, ça fait toujours plaisir un petit mot n’est-ce pas ?
Ce qui se dit
Il faut aller par-là. Il la pointe du doigt cette direction invisible. Je me demande. Par-là est-ce la lumière ? est-ce l’intimation d’un ordre ou l’offrande d’un conseil avisé ? Que voit-il que je ne vois pas ? Je m’égare dans mes pensées, troublée de ne trouver aucune réponse dans le fourbi de mes neurones en panique. Je sens qu’il y a là une vérité qui se cache car il me parle ce crucifié, sans croix ni clous visibles. Il me parle. Se jouerait-il de moi sous ces airs retirés qui en imposent ? J’en doute. Ce que je perçois, ce dont je suis certaine, c’est qu’il y a en lui une insondable blessure. Son cœur est une autoroute fissurée, et la direction indiquée pourrait s’interrompre à tout instant.
ôtez-lui le bras
la vérité expose
une lourdeur- Terre
Avec ou sans son bras le voici, semblable à un empereur déchu qui se drape dans sa dignité intacte. Comme il me semble fragile pourtant sous son aspect de monolithe ! Et je crois entendre sa question : « Pourquoi ? pourquoi ? » Oui pourquoi ? Juste le cœur comprend. Lorsqu’il ne vous reste plus rien, que l’on vous a tout pris, alors l’Être dans le silence exprime sa vibration d’Être, et vous prenez conscience que les faits, que les formes ne sont que mensonges pour masquer l’essentiel.