Sans titre - Recherche picturale©Adamante Donsimoni
Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
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mardi 28 juin 2016
L'herbier page 47
Avec vos mots, j'ai composé une petite comptine à sautiller sur un pied,
ce mardi, dès potron-minet :
Sais-tu ce que font les oiseaux de
Selva, la nuit ?
Au pays de nulle part
Au pays
À part
Posés sur la portée
D'une partition griffée
En silence
Nourris d'étoiles
Tandis que Dame Nature
Renouvelle sa garde-robe
Ils préparent la bonne heure
Pour un réveil en douceur
La mélodie du jour suivant
Comptine du petit matin
À raconter aux enfants.
Qui te l'a dit ?
Le Rossignol Do Fa Do Si
Ou peut-être l'ami Pierrot
Do Mi Sol Do !
Les oiseaux de Selva...
Le soir tombe
Dame la Lune tarde
Il fait tout sombre
Les oiseaux l'attendent
En silence...
C'est que dame Lune
Les nourrit d'étoiles
Comme d'autres
Cassent la graine...
Sages tels des images
Entre feuilles et fleurs
Les oiseaux de Selva
Patientent
Au pays de nulle part
Au pays
A part...
Dame la Lune
Est patraque
Dit tout bas l'ami Pierrot
Son médecin à la chandelle ;
Voici pour vous
Des notes de musique
Do ré
Fa si la manger
Mi ne de rien
À même le sol...
Sais-tu Adamante ce que font les oiseaux la nuit ?
Ils préparent la mélodie du jour suivant
Tracent les portées
Sautent de fleur en fleur comme les compositeurs
Arrêtent quelques instants les balanciers du temps
Questionnent les fleurs sur les bonnes odeurs
Parfums qu’elles couvent la nuit et qui éclatent au matin.
La nuit les oiseaux sont fort occupés
A préparer la bonne heure
Celle où tu te réveilles émerveillée par cette mélodie du
bonheur :
Mélodie de l’oiseau qui aime se lever tôt
Parce qu’il a pris plaisir à embrasser le noir de sa nuit.
C’était l’automne,
C’était l’hiver,
Ce fut le printemps
De la feuille à l’oiseau
De l’oiseau à la fleur
Discrètement
Naît l’été
Gazouillis
Taches de couleur
Notes de vie
Notes de charme
Dame Nature renouvelle
Sa garde-robe
Trois oiseaux sont musique
Trois oiseaux sont violons
Trilles et vocalises
Ont fait danser la fleur
Un petit ange blond
Profite du moment
Funambule comète
Suspendue un instant
Dans la moiteur du soir.
Je n'entends plus le rossignol
sous le velux
il s'est tu
C'était un réveil en douceur.
Je n'entends plus que la moto
d'un pseudo-coq
qui l'arrache au macadam
à pas d'heure.
A-t-il trouvé un autre havre,
l'oiseau de mes nuits blanches ?
Ce n'est plus le bruit du moteur
Juste mon coeur, en chamade.
Partition griffée
L’oiseau chante
électrise la nuit
elle s’éveille
ondule de plaisir
chatte en chaleur
elle s’enroule à l’été
module ses cris rauques
sur une partition griffée de feuilles
tout bascule
la couleur vorace d’une fleur perdue
confisque la lumière
et le monde s’éteint
sur des rêves inavouables.
Cette nuit a le goût du mystère
du clair-obscur
des chemins de poussière
Oiseaux de neige
oiseaux du sortilège
vous distillez un rêve
Les ombres viennent jouer
la partition-lumière
de la venue
d'une aube souveraine:
Un coquelicot est né
sur le noir des terrils.
Balaline
du clair-obscur
des chemins de poussière
Oiseaux de neige
oiseaux du sortilège
vous distillez un rêve
Les ombres viennent jouer
la partition-lumière
de la venue
d'une aube souveraine:
Un coquelicot est né
sur le noir des terrils.
Balaline
vendredi 24 juin 2016
L'herbier rappel proposition 47
Petit rappel pour mardi prochain
Textes à envoyer avant lundi soir - sans oublier de noter l'adresse de votre lien-
À bientôt le plaisir de vous lire.
une toile de selva Veeriah.
lundi 20 juin 2016
L'herbier, proposition 47
Chers brins de l'herbier,
Me voici encore, toujours en retard. De plus en plus me direz-vous.
Oui, de plus en plus.
Dimanche, non déjà lundi et je n'ai pas encore mis l'image en ligne alors qu'elle attend dans mes dossiers depuis 15 jours.
Pour ce mardi ? C'est sans doute un peu juste, je ne suis pas la seule à courir après le temps.
Pour mardi, l'autre, quand nous serons déjà en été et que le soleil sera enfin revenu.
Cela vous convient-il ?
M'excuser encore ? Je n'ose même plus. Je compte sur votre compréhension et je vous remercie pour tout, votre patience, votre fidélité, votre talent . Oui, merci.
Belle semaine à vous tous.
AD
Me voici encore, toujours en retard. De plus en plus me direz-vous.
Oui, de plus en plus.
Dimanche, non déjà lundi et je n'ai pas encore mis l'image en ligne alors qu'elle attend dans mes dossiers depuis 15 jours.
Pour ce mardi ? C'est sans doute un peu juste, je ne suis pas la seule à courir après le temps.
Pour mardi, l'autre, quand nous serons déjà en été et que le soleil sera enfin revenu.
Cela vous convient-il ?
M'excuser encore ? Je n'ose même plus. Je compte sur votre compréhension et je vous remercie pour tout, votre patience, votre fidélité, votre talent . Oui, merci.
Belle semaine à vous tous.
AD
L'image est de selva Veeriah.
On note une évolution dans son art et pour nous, toujours autant de plaisir.
mardi 14 juin 2016
L'herbier page 46
MarHak nous fait rêver, un rien Miro sans aucun doute, sur Procol Harum, jusqu'au bout de la nuit.
Le grand livre est ouvert, la joie comptée, mais allez donc débattre des goûts et des couleurs lorsqu'il s'agit d'une danse rituelle, à moins qu'une couleur arc en ciel sur un pot de confiture...
Allez encore merci, merci, merci à tous et bonne semaine !
MarHak - Partition de
la vie
Hymne à Miro - Formes funambules
acrylique sur toile 24x30
Le Klein caprice...
Dans une galerie d'art
Son regard se braqua
Sur un Braque...
Un rien Miro
Je me Courbet
Pour en voir le prix...
Pas de la p'tite Monet
Que j'en de Vinci... pâle oh !
Envie de crier
Tel un Munch !!
Ma Wallis, ne désires-tu pas
À la place un Buffet
La Klimt
Ou une Cabane pour le jardin ?
Non, mon ange Michel !
Soupir, ça va faire du Degas
Dans notre trésorerie
On finira aux œufs Bacon
Au Boudin sans pomme
Aux pissenlits du Chardin !
Je suis Modigliani...
Le Martiros du mois passé
Déjà dépassé... Jeaurat tout vu
Avec toi mon Poussin !
À livre ouvert
Dans un verre de glace
S’enflamment ses idées
En volutes colorées
Chaud-froid étincelant
D’une âme passionnée
La commode.
Je me souviens
Dans le coin de ta chambre
Une commode blanche
Au mur un papier peint années 60
(nos jeunes le trouverait kitch à
souhait)
Ton tourne disque était rouge
Tu écoutais les Bee Gees, les
Beatles...
Quand j'arrivais
Tu mettais Procol Harum
Je me souviens bien de ce premier
baiser...
Ferme les yeux, clique ici et
écoute.
Tu vas danser, tu vas chanter
Belle gitane
Ton corps palpite
Au rythme des séguédilles
Rouge sang et notes d'ors
Jusqu'au bout de la nuit
Frappent les zapateados
Résonnent les guitares
Un tango langoureux
Terminera en beauté
Cette nuit de miel et de
ferveur...
Marine
Et un autre pour ce beau tableau
de M. Hakopian
Le grand livre est ouvert
Sous un vent de lumière
Porteur du son fluté
Des musiques berbères
Des mélopées andines
Des rondeaux, des cantates
Des appels, des grelots
Des poèmes effacés...
Le pages savent dire
Les moissons attendues
Les soirs couleur de jade
Et les ciels mandarine
Le grand livre est ouvert
Aux flammes de l'extrême
Chaque voie est inscrite
Chaque joie est comptée
Des goûts et des couleurs
"Quelle est ta couleurs préférée ?"
La question avait surgi comme un cheveu sur la soupe.
Vite, trouver une réponse ...
Ses yeux balayèrent le salon, s'accrochèrent au tableau, au
dessus de la cheminée...
"Rouge"
C'était une réponse de hasard.
Il s'en empara pour reprendre son monologue dans une litanie
hallucinée, lui attribuant ses pensées délirantes.
Échapper au filet de ses mots piège. Mobiliser sa propre
pensée, en liberté.
Par chance son cerveau était capable de faire deux choses à
la fois. Les mots entendus glissaient...
Écouter attentivement et se poser la seule question qui
vaille : comment et pourquoi isoler une seule des couleurs de l'arc-en-ciel
quand toutes se complétaient, se nuaient, se mêlaient sur la palette de la vie
?
Mobiliser les ressources de ses sens à l'appui de son
imaginaire.
Rouge ...
Rouge coquelicot des talus bordant les blés dorés.
Soyeux de la robe velours de cette rose pourpre au parfum
enivrant. Odeur plus délicate et sucrée de celles qui grimpaient en rouge
vermillon à l'assaut du vieux mur.
Goût suave des cerises cueillies à même les branches au
milieu du bourdonnement des insectes et des trilles des merles s'empiffrant
dans la cime pour nous inatteignable.
Les rouges des fraises, des framboises, des groseilles, tous
différents, et la bonne odeur de confiture envahissant la maison avant que
l'écume encore tiède ne régale les gourmands petits et grands.
Enfin les mûres virant du rouge au noir et les premières
calvilles rouges annonçant la rentrée des classes ...
Le livre blanc
Un gros livre tout blanc
à la portée du monde
soudain surgi du néant
Il faut chercher deviner croire
surtout
pour découvrir la formule magique
Quelques tours de passe-passe
pour émerveiller les yeux des
mécontents
libérer les couleurs de la vie
le jaune d'or des tournesols
les rouges coquelicots des blés
mûrs
le blanc éclatant de l'innocence
puis danser danser danser
aimer aimer aimer
jusqu'au bout de la vie
Danse rituelle.
Au lointain le rythme des
percussions nous entraîne vers nos racines, et ça résonne au cœur du corps dans
la chaleur d’une nuit universelle. Les notes s’envolent, se délient,
serpentent, les peaux ruissellent leur parfum primitif. Les corps se cherchent,
le trouble remonte du profond des âmes où le savoir disparaît sur l’autel des
espèces. L’inexplicable en chemin s’écrit en arabesques de feu et d’eau sur les
pages glacées d’un livre des origines. Le sacré se nourrit d’humeurs, de sang
répandu sur la pierre, du martèlement hypnotique des tambours chaman explorant
la Terre mère, exprimant la mémoire des abysses primordiales où le premier
frisson fit exploser la vie.
Livre toujours ouvert et pourtant invisible,
révélé par l’expression spontanée de quelques lignes de soleil tracées sur
l’expression architecturale d’une œuvre.
jeudi 9 juin 2016
Herbier proposition 46
Des couleurs, de la vie, que votre imaginaire se débride et nous amène au 7ème ciel !
Je passe vous voir dès que possible, promis.
acrylique sur toile 24x30
mardi 7 juin 2016
L'herbier page 45
De l'hiver à l'été, entre secrets et ombres, les mots coulent comme le Rhin sur les rives de l'imaginaire.
Winter am
Rhein
Oh! Rhin
qui nourrit les terres de tes secrets, de tes ombres !
Me
saisissent ces reflets noirs dans tes eaux sombres :
Elles
semblent verser leurs flux en direction des berges murées de patience,
Y entrer
par quelque bouche béante, masquée de végétation profuse.
Le noir
irrigue les audaces végétales, d’artifices complexes.
Qu’ils sont
loin, les verts tendres du printemps,
Les verts
si mûrs et divers de l’été !
Si éloignés
les flamboyances automnales !
Le blanc a
colonisé la vie, il a unifié la ville à son cadre.
Tout n’est
plus que lignes et courbes sauvages dans les jardins,
Où elles
donnent aux parcs des allures de choux fleurs en désordre,
Et aux
végétaux du bord de l’eau des allures de chevelures pendantes,
Oh ! Pénitentes
qui baignez, à genou sur les quais de pierres lisses,
Vos
fantaisies capillaires à la coulée des eaux tranquilles du Rhin ;
Juste
derrière vous, les arbres, les uns aux autres serrés,
Montent une
garde tutélaire, cachent jusqu’à leurs tremblements,
Et vous
masquent, aussi, aux yeux des ordinaires passants.
Gagnés de
nuits et de fantasmatiques traînées nocturnes,
Ces fiers
chevaliers font un dos rond au blanc qui les couronne.
La cité se
recroqueville, fait masse et bloc,
De ses
raideurs angulaires. Dans son écharpe neigeuse.
Plus rien
n’est glorieux, sa force prospère a des allures de remparts,
Sa prière a
des allures d’insolent orgueil,
L’hiver
triomphe, et la froidure impose sa couleur,
Blanche et
virginale grisaille, elle efface limites et barrières.
Dans la
nuée grasse, seul mouvement dans cette blancheur éteinte,
Un vol
d’oiseau déchire l’ouate céleste, grand-voile de pudeur fade, tendue au soleil
C'est grâce à ce texte de Serge sur l'herbier google que je suis entrée en contact avec le peintre.
Le rendez-vous...
Il la cherchait des yeux
Au loin telle une aiguille
Dans une meule de foin
Dense végétation
Au cœur de l'été
Paravent vert,
Juste les toits émergeaient
Tels des icebergs
Dans une mer émeraude...
Il la cherchait des yeux
Susan, désespérément
Se disant que l'hiver
Qui met à nu
Complique moins les choses,
Alors il cria son nom
Susan, SUSAN...
Non ce n’est pas l’hiver
Le voile
Est de brume
Le soleil pâle
Éclaire à peine
La blanche colombe
Le clocher se hausse
Au-dessus de la ville
Les arbres s’inclinent
Baignant leur chevelure
Dans l’onde du courant
Qui coule en frissonnant
Non ce n’est pas l’hiver
Mais Juste un printemps
Jour de pluie et de grêle
Brouillant l’instant
la cigogne a survolé
les arbres-moutons
figés sous leur capuche
au-dessus du Rhin
La neige
s'appropriait tout, et la vie refluait, glacée, rongée d'Ennui, sous un ciel de
brume.
Le froid et
la bise avaient vidé les rues !
Le Temps
aux doigts blancs, pâle comme un soupir, confit sous l'hermine, sombrait dans
des rêveries mornes...
Tous les
espoirs des Hommes gisaient, gelés, et se terraient autour de la flamme d'un
foyer dont les lueurs rougeoyantes dansaient sur les vitres givrées...
Et l'Ennui
cognait aux fenêtres
pendant que
la télé braillait ses sinistres nouvelles,
pendant que
l'on meublait le Temps de sommeil, de romans et de câlins impromptus,
Fenêtres
des maisons cossues échouées comme navires-forteresses
Maisons au
cœur d'une végétation touffue d'arbres noirs dressant leurs branches
entrelacées,
Branches
sur lesquelles les flocons de neige s'étaient amassés, agglutinés, avant de
glisser sur le sol dans un long chuintement, soufflés par le vent qui rôdait et
cinglait,
Ennui comme
pour rappeler à l'Arbre ainsi qu'à l'Humain que toute étape de croissance est
douloureuse, qu'importe les saisons...
Une Force
s'était déversée sur ces arbres qui les poussait à s'élever en étages vers le
Haut de la montagne.
Ils avaient
pris de l'expansion et occupaient tout l'espace.
Mer
béatifique aux bras levés en adoration, que couronnait comme un pur calice une
Cathédrale
Cathédrale
surmontée de la flèche dentelée de son clocher...
Flèche
dentelée, merveilleuse broderie spirituelle qui escamotait la nudité livide du
ciel, comme happée par l'Infinie Beauté de l'Autre Rive, diffusant sur les
Humains et Arbres une luminosité sereine...
Les nuages
s'étaient refermés sur un pâle soleil qui tentait vainement de rivaliser avec
cette clarté céleste, puis capitula et sombra dans le Rhin,
Rhin
roulant ses eaux noires le long de la Berge murée de pierres,
Berge sur
laquelle croulaient en folles loques échevelées des buissons épais écrasés sous
des édredons ouatinés....
Il y eut
soudain dans l'air de mystérieux claquements secs .... comme ceux d'une
mitraillette ?
Suivis d'un
long chuintement d'ailes ?
Comme l'âme
qui quitte le corps vers le Repos éternel, une cigogne traversait le ciel
austère ....
Vers quel
horizon ?
Spasme de
vie dans ce monde lunaire !
Chut lorelei, chut !
laisse le village endormi
au silence du fleuve
Ma ville,
J'ai aimé le silence de tes ombres laiteuses
légères, furtives
dérobeuses de nuit.
Plus de noir, plus de gris
l'espace a rajeuni
de ta douceur laineuse.
Nos pas s'étirent vers la nuit
un souffle frais adossé aux épaules
l'espoir serein de peindre un nouveau monde.
Coule la vie sur les trottoirs bleuis
malgré les mots gercés,les regards dérobés.
Ma ville a le coeur assoupi
les murailles sont d'ombre
et les mots au silence.
Dors, dors
demain il fera jour!
http://balaline.eklablog.com
Béance de vide
Le soleil se fait lune
cocon de brume
tissage d’hiver
la flèche d’une cathédrale partie à l’assaut du ciel
efface doucement ses lignes
paroles de silence
des houppelandes de neige
sur le peuple des arbres
veillent sous le regard vide des fenêtre closes
chaleur secrète des logis
pesanteur
l’humanité calfeutre ses noirceurs
ici l’on naît
ici l’on meurt
ici l’on aime
ici l’on pleure
la bouche noire des eaux
capture la pâle lueur de l’astre emmitouflé
tout n’est qu’apparences
béance de vide
ici tout ce qui vit
nous parle de fin.
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